mercredi 3 avril 2013

#Défi30sexo: Jour 3



 Crédit photo: inconfidencehealth.files.wordpress.com
Jour 3: Tolérer l’anxiété en restant soi-même

Ce qui peut rendre la sexualité menaçante et contraignante reste souvent le sentiment d’anxiété que la relation avec l’autre peut générer. En effet, l’appréhension des rapports sexuels (causée par l’angoisse de la rencontre intime, par l’impact des changements associés à l’âge, par la reprise d’une activité sexuelle suite à une période d’abstinence, à différents traumatismes, à la venue d’un enfant ou même suite à l’annonce d’une dysfonction sexuelle), les mille et une questions qu’elle suscite, la crainte de ce qui puisse arriver et de ce que l’autre puisse penser, sont autant de facteurs pouvant compromettre la relation affective et sexuelle. Toutes ces raisons facilitent une perte de contact et nous éloignent de ce qui est généralement désiré; se rapprocher de l’autre.

Il y a de fortes chances que le contact avec votre partenaire puisse à un certain moment, devenir une source d’inconfort. Pourquoi donc? Parce que la proximité est à la base, source d’anxiété. Lorsque nous sommes trop près de l’autre, nous craignons souvent d’être englouti et de nous abandonner en laissant trop de place à l’autre. Or, par mécanisme de défense, nous pouvons en arriver à empêcher l’autre d’entrer en relation avec nous, sexuellement, émotionnellement ou intellectuellement. C’est ce que l’on appelle la domination; on se coupe inconsciemment de l’autre, ses désirs n’existent pas.

À l’inverse, une trop grande distance alimente la peur de perdre l’autre. Il importe de comprendre que la distance, n’est pas nécessairement physique. Votre partenaire peut passer ses soirées à vos côtés, sans nécessairement être présent psychologiquement. Cette distance est plutôt représentée par une divergence d’opinion sur un sujet précis ou encore à l’égard de besoins bien différents en matière de sexualité. Ces situations engendrent souvent un état de soumission; on acquiesce au désir de l’autre pour ne pas que l’autre s’en aille ou bien pour ne pas déplaire. Bref, on se dissocie de sa propre personne pour l’autre.

Peu importe la question ou la problématique, lorsque la réalité (ou du moins, ce que l’autre juge comme normal ou idéal) de son ou sa partenaire est trop difficile voire, différente de sa propre mentalité, la distanciation est une attitude pouvant «compenser»; on se coupe de ce que l’autre nous dit, on ne s’en occupe pas. C’est comme si l’autre n’était pas présent et que la relation était inexistante.

Mais quel est donc le défi du couple?  Être l’autre, rester soi-même et conjuguer les deux.

Comment? En étant capable de :
  • Passer de l’état de fusion à la différenciation :
Être capable d’avoir une indépendance physique, émotionnelle et intellectuelle

  • Pouvoir être soi à Pouvoir être ensemble
Être capable de conjuguer moi et nous

  • Faire sa propre autoévaluation à défaut d'obtenir une validation par l’autre
Ne pas attendre que l’autre me dise ce qui est bien ou bon, qui je suis, ce que j’aime et ce que je veux. J’apprends à définir mes propres besoins.

Somme toute, pour que vous puissiez apprendre à connaître l’autre, il est nécessaire que chacun des partenaires soit visible et reconnu dans la couple. Cela devient possible lorsque vous vous permettez une définition nette de votre propre personne (en termes de besoins, d’attentes, de  limites etc.). Ainsi, vous devenez assez «solide» pour faire face aux risques associés au fait d’entrer en relation intime avec l’autre; malentendus, déception, désapprobation, rejet, refus…

Une intimité relationnelle saine et responsable ne peut être possible si la peur de perdre surpasse la volonté de s’investi, aimer et risquer…

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