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Jour 3:
Tolérer l’anxiété en restant soi-même
Ce
qui peut rendre la sexualité menaçante et contraignante reste souvent le
sentiment d’anxiété que la relation avec l’autre peut générer. En effet,
l’appréhension des rapports sexuels (causée
par l’angoisse de la rencontre intime, par l’impact des changements associés à
l’âge, par la reprise d’une activité sexuelle suite à une période d’abstinence,
à différents traumatismes, à la venue d’un enfant ou même suite à l’annonce
d’une dysfonction sexuelle), les mille et une questions qu’elle suscite, la
crainte de ce qui puisse arriver et de ce que l’autre puisse penser, sont
autant de facteurs pouvant compromettre la
relation affective et sexuelle. Toutes ces raisons facilitent une
perte de contact et nous éloignent de ce qui est généralement
désiré; se rapprocher de l’autre.
Il
y a de fortes chances que le contact avec votre partenaire puisse à un certain
moment, devenir une source d’inconfort. Pourquoi donc? Parce que la proximité
est à la base, source d’anxiété. Lorsque nous sommes trop près de l’autre, nous
craignons souvent d’être englouti et de nous abandonner en laissant trop de
place à l’autre. Or, par mécanisme de défense, nous pouvons en arriver à empêcher
l’autre d’entrer en relation avec nous, sexuellement, émotionnellement ou
intellectuellement. C’est ce que l’on appelle la domination; on se coupe inconsciemment de l’autre, ses désirs
n’existent pas.
À l’inverse, une trop grande distance
alimente la peur de perdre l’autre. Il importe de comprendre que la distance,
n’est pas nécessairement physique. Votre partenaire peut passer ses soirées à
vos côtés, sans nécessairement être présent psychologiquement. Cette distance est
plutôt représentée par une divergence d’opinion sur un sujet précis ou encore à
l’égard de besoins bien différents en matière de sexualité. Ces situations engendrent
souvent un état de soumission; on
acquiesce au désir de l’autre pour ne pas que l’autre s’en aille ou bien pour
ne pas déplaire. Bref, on se dissocie de sa propre personne pour l’autre.
Peu
importe la question ou la problématique, lorsque la réalité (ou du moins, ce que l’autre juge comme
normal ou idéal) de son ou sa partenaire est trop difficile voire,
différente de sa propre mentalité, la distanciation
est une attitude pouvant «compenser»; on se coupe de ce que l’autre nous
dit, on ne s’en occupe pas. C’est comme si l’autre n’était pas présent et que
la relation était inexistante.
Mais
quel est donc le défi du couple? Être l’autre, rester soi-même et conjuguer
les deux.
Comment? En étant capable de :
- Passer de l’état de fusion à la différenciation :
- Pouvoir être soi à
Pouvoir être ensemble
- Faire sa propre autoévaluation à défaut d'obtenir une validation par l’autre
Somme toute, pour que vous puissiez apprendre à connaître l’autre, il est nécessaire que chacun des partenaires soit visible et reconnu dans la couple. Cela devient possible lorsque vous vous permettez une définition nette de votre propre personne (en termes de besoins, d’attentes, de limites etc.). Ainsi, vous devenez assez «solide» pour faire face aux risques associés au fait d’entrer en relation intime avec l’autre; malentendus, déception, désapprobation, rejet, refus…
Une
intimité relationnelle saine et responsable ne peut être possible si la peur de
perdre surpasse la volonté de s’investi, aimer et risquer…
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