vendredi 8 juin 2012

S’aimer au naturel et sans artifices



Crédit photo: astral.com
Une journée sans maquillage... Oui, une journée complète où les femmes sont invitées à aller travailler, à se rendre à l’école et vaquer à leurs multiples occupations quotidiennes, sans la moindre trace de maquillage. Oui oui, même sans cache-cernes…Même sans gloss! Quelle est le but derrière cette initiative québécoise? Se démasquer pour apprendre à mieux s’aimer au naturel. Se délivrer de l’emprise de sa trousse à cosmétiques en se révélant au grand jour.

Dénonçant sans cesse les diktats de la mode, l’obsession de la minceur et le culte du corps prônée par notre société hyper superficielle, certes, le mouvement me tiens à cœur. Je ne le répèterai jamais assez; une image corporelle et une estime de soi positive sont les éléments clés d’une sexualité saine. En toute honnêteté, ce qui me dérange un peu plus soit que l’initiative vienne (en partie) d’un magazine qui tente quand même de nous vendre environ 36 produits de beauté aux trois pages, tous plus miraculeux, les uns que les autres. Coup de marketing? Partiellement. Reste que d’une autre part, l’évènement met pleins feux sur de très importants concepts; la dépendance aux cosmétiques, la surconsommation, la quête de perfection, l’insatisfaction corporelle, la peur du jugement…

Sans cordes, ni ficelles

Que vous ayez intégré la lingerie à vos techniques de séduction question d’attiser le désir de votre amant(e) ou que vous vous sentiez tout simplement plus femme en la portant, pourquoi ne pas laisser tomber la petite culotte léopard à froufrous et le soutien-gorge triplement rembourré qui vous «remonte» l’estime…et tout le reste? Pourquoi ne pas en profiter pour se réconcilier avec les zones mal-aimées que l’on tente de camoufler ou d’enjoliver? En fait, pourquoi ne pas user de ses véritables atouts à la place; son regard, sa voix, ses lèvres, ses courbes, son odeur, sa peau… Bref, on y va à bonne franquette et sans fla-fla!

Sans gadgets ou bidules

Le sexe, tout comme la beauté d’ailleurs, est devenu un véritable bien de consommation. Il doit se vendre! Opter pour une sexualité au naturel signifie également d’arrêter de toujours rechercher la perfection, d’essayer d’amplifier les sensations ou d’optimiser le plaisir à l’aide de gadgets érotiques, d’huiles aphrodisiaques, de crèmes orgasmiques...la liste est longue! Tout cela pour dire que le but est d’éviter de cantonner la sexualité à l’orgasme, tout comme l’on se bat pour cesser que la beauté ne soit associer qu’à l’apparence physique. Deux corps, une bonne dose d’humour et de communication, les ingrédients pour une sexualité épanouie sont bien simples et les possibilités sont infinies!

Sans éteindre la lumière

Quel impact la lumière a-t-elle sur nous? Elle nous rappelle nos complexes. Et si votre partenaire en venait à raffoler de vos petits seins ou de vos fesses plus abondantes? De vos cuisses trop fortes ou de vos rondeurs exquises? Faire l’amour sous une lumière tamisée ou à la lueur d’une chandelle, c’est romantique, mais se confiner volontairement dans le noir par peur du jugement et par souci de son apparence peut avoir un impact considérable sur la façon selon laquelle la sexualité est vécue. Il/elle vous voit, vous le/la voyez. Vous observez vos deux corps s’harmoniser, se confondre, s’aimer et se découvrir. Cela ne vaut-il pas la peine de surmonter l’angoisse associée à ses complexes physiques?

Sans se juger


Aimer son corps est un prérequis afin de pouvoir lâcher-prise et s’abandonner à de nouvelles expériences sexuelles. Or, s’aimer au naturel c’est cesser d’analyser et de juger chaque partie de son anatomie en apprenant plutôt à aimer l’imperfection de sa beauté.

Rappelez-vous que l’essentiel d’une sexualité réellement épanouissante réside en la qualité de la relation avec l’autre et en cette intimité si précieuse qui naît entre deux caresses et un regard…


«la sexualité est parfaitement naturelle, mais pas naturellement parfaite»

(François de Carufel, sexologue).

lundi 28 mai 2012

La sexualité s’émousse-t-elle avec l’âge?


 
Pour les plus jeunes (ou les bornés), cessez de vous boucher les oreilles quand on vous dit que vos parents (et mêmes vos grands-parents) ont encore une vie sexuelle et ouvrez vos yeux à la place!  Mon dernier article pour la chronique Sexe dans la ville vous apprendra sûrement quelque chose sur la sexualité des aînés! Bonne lecture!

mercredi 23 mai 2012

L'importance de travailler à la prévention de l'exploitation sexuelle


 Après avoir participé au projet Travaillons ensemble pour la prévention de l’exploitation sexuelles des filles, La Fondation Filles d’Action m’a demandé d’écrire un billet pour leur blogue. Pour en apprendre davantage sur la problématique, pour mieux comprendre pourquoi il est important d’agir et surtout, pour savoir comment cela est réalisé dans un milieu scolaire ou communautaire, cliquez ici  et lisez mon billet! Je tiens à remercier Karine Myrgianie pour cette belle opportunité!

lundi 14 mai 2012

Y a-t-il de l'amour dans l'air?

  Crédits photo: temporary-thruths.blogspot.com


Que sont les phéromones? D'où viennent-elles? Les êtres humains en sécrètent-ils? Ont-elles un véritable pouvoir de séduction?  Lisez mon nouvel article de Sexe dans la ville   pour trouver réponse à vos questions! Bonne lecture!

jeudi 10 mai 2012

Quand la vie dérape...


            Hier, j’ai décidé d’aller voir «Dérapages», le nouveau documentaire-choc de Paul Arcand. Je savais à quoi je m’attendais; j’avais vu la bande-annonce, j’avais lu les commentaires sur Internet, je savais très bien que je quitterais la salle de cinéma le cœur gros et la tête pleine de réflexions, mais jamais je n’aurais cru que le film me secouerait à ce point… Pas parce que je me suis reconnue dans le comportement excessif et dangereux qui m’était exposé, mais plutôt parce qu’on me démontrait, en me plaçant au centre de ces nombreuses victimes, à quel point la vie ne tient qu’à un fil. Elle est fragile, elle n’est pas un dû. En effet, elle nous est donnée et souvent reprise trop tôt, trop rapidement, trop injustement. 

Les yeux rivés sur l’écran géant, je me suis soudainement sentie impuissante et paralysée dans mon siège. C’est sans artifices, sans censure et surtout, sans discours moralisateur que Paul Arcand présente ces témoignages de victimes, parents et proches. 

En tant que triste spectateur des ces tragédies, même en se disant que ces évènements auraient pu être évités, qu’ils ne sont pas des «accidents», mais plutôt un manque de jugement ou de la négligence pure et simple de la part de ces adolescents, qu’un amalgame d’autant de facteurs de risque entrainent nécessairement de telles situations devenant alors quasi inévitables, qu’il faut faire «quelque chose»… reste qu’il n’existe malheureusement pas de réponse ou de solutions concrètes au problème. Bref,  les statistiques encore collées au pupilles, on en ressort ébranlé, perplexe…assommé.

De retour à la maison, c’est en songeant longtemps aux scènes poignantes et aux  commentaires déchirants de Mikaël, qui à 24 ans, doit vivre dans un centre de longue durée après avoir subi deux traumatismes crâniens causés par deux accidents de voiture, que j’ai écouté la chanson Blindness de Metric en boucle.

Et ces phrases se sont subitement nouées dans ma gorge….
«What it is and where it stops nobody knows,
I wanna leave but the world won't let me go»

Je me suis soudainement rappelé les mots de Mikaël au moment où Paul Arcand lui demande :

«Si on t’avait donné le choix de mourir ou d’être en vie, qu’est-ce que tu aurais choisi?»
«J’aurais décidé de rester en vie, mais c’est parce que j’suis déjà mort…»

            Voilà ce qu’il répond en faisant preuve d’une lucidité incontestable. Son énergie, son âme est partie, mais son corps lui, le retient, le rattache à la vie…

            Ce documentaire ne nous dresse pas seulement le portrait d’adolescents à la recherche de sensations fortes qui prennent des risques démesurés, il nous démontre également à quel point l’être humain est vulnérable.

Ados ou adultes, conducteurs ou pas, allez voir le film…


Blindess-Metric


Send us a blindfold, send us a blade
Tell the survivors help is on the way
I was a blindfold, never complained
All the survivors singing in the rain
I was the one with the world at my feet
Got us a battle, leave it up to me

Find us a trapdoor, find us a plane
Tell the survivors help is on the way
I was a blindfold, never complained
All the survivors singing in the rain
I was the one with the world at my feet
Got us a battle, leave it up to me

What it is and where it stops nobody knows
You gave me a life I never chose
I wanna leave but the world won't let me go
Wanna leave but the world won't let me go...