Crédit photo: astral.com
Une journée sans maquillage... Oui, une
journée complète où les femmes sont invitées à aller travailler, à se rendre à
l’école et vaquer à leurs multiples occupations quotidiennes, sans la moindre
trace de maquillage. Oui oui, même sans cache-cernes…Même sans gloss! Quelle
est le but derrière cette initiative québécoise? Se démasquer pour apprendre à
mieux s’aimer au naturel. Se délivrer de l’emprise de sa trousse à cosmétiques
en se révélant au grand jour.
Dénonçant
sans cesse les diktats de la mode, l’obsession de la minceur et le culte du
corps prônée par notre société hyper superficielle, certes, le mouvement me
tiens à cœur. Je ne le répèterai jamais assez; une image corporelle et une
estime de soi positive sont les éléments clés d’une sexualité saine. En toute
honnêteté, ce qui me dérange un peu plus soit que l’initiative vienne (en
partie) d’un magazine qui tente quand même de nous vendre environ 36 produits
de beauté aux trois pages, tous plus miraculeux, les uns que les autres. Coup
de marketing? Partiellement. Reste que d’une autre part, l’évènement met pleins
feux sur de très importants concepts; la dépendance aux cosmétiques, la
surconsommation, la quête de perfection, l’insatisfaction corporelle, la peur
du jugement…
Que
vous ayez intégré la lingerie à vos techniques de séduction question d’attiser
le désir de votre amant(e) ou que vous vous sentiez tout simplement plus femme
en la portant, pourquoi ne pas laisser tomber la petite culotte léopard à
froufrous et le soutien-gorge triplement rembourré qui vous «remonte»
l’estime…et tout le reste? Pourquoi ne pas en profiter pour se réconcilier avec
les zones mal-aimées que l’on tente de camoufler ou d’enjoliver? En fait,
pourquoi ne pas user de ses véritables atouts à la place; son regard, sa voix,
ses lèvres, ses courbes, son odeur, sa peau… Bref, on y va à bonne franquette
et sans fla-fla!
Le
sexe, tout comme la beauté d’ailleurs, est devenu un véritable bien de
consommation. Il doit se vendre! Opter pour une sexualité au naturel signifie
également d’arrêter de toujours rechercher la perfection, d’essayer d’amplifier
les sensations ou d’optimiser le plaisir à l’aide de gadgets érotiques,
d’huiles aphrodisiaques, de crèmes orgasmiques...la liste est longue! Tout cela
pour dire que le but est d’éviter de cantonner la sexualité à l’orgasme, tout
comme l’on se bat pour cesser que la beauté ne soit associer qu’à l’apparence
physique. Deux corps, une bonne dose d’humour et de communication, les
ingrédients pour une sexualité épanouie sont bien simples et les possibilités
sont infinies!
Quel impact la lumière a-t-elle sur nous? Elle nous
rappelle nos complexes. Et si votre partenaire en venait à raffoler de vos
petits seins ou de vos fesses plus abondantes? De vos cuisses trop fortes ou de
vos rondeurs exquises? Faire l’amour sous une lumière tamisée ou à la lueur
d’une chandelle, c’est romantique, mais se confiner volontairement dans le noir
par peur du jugement et par souci de son apparence peut avoir un impact
considérable sur la façon selon laquelle la sexualité est vécue. Il/elle vous
voit, vous le/la voyez. Vous observez vos deux corps s’harmoniser, se
confondre, s’aimer et se découvrir. Cela ne vaut-il pas la peine de surmonter l’angoisse
associée à ses complexes physiques?
Aimer
son corps est un prérequis afin de pouvoir lâcher-prise et s’abandonner à de
nouvelles expériences sexuelles. Or, s’aimer au naturel c’est cesser d’analyser
et de juger chaque partie de son anatomie en apprenant plutôt à aimer
l’imperfection de sa beauté.
Rappelez-vous que l’essentiel d’une sexualité réellement épanouissante réside en la qualité de la relation avec l’autre et en cette intimité si précieuse qui naît entre deux caresses et un regard…
Rappelez-vous que l’essentiel d’une sexualité réellement épanouissante réside en la qualité de la relation avec l’autre et en cette intimité si précieuse qui naît entre deux caresses et un regard…
«la
sexualité est parfaitement naturelle, mais pas naturellement parfaite»
(François
de Carufel, sexologue).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire